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  • Outil de téléconsultation outil d’aide à la décision…

  • En 2020, l’Assurance maladie a remboursé 19 millions de téléconsultations. Un record jamais atteint depuis la mise en place de ce type de rendez-vous médical, en septembre 2018. En effet, avant l’épidémie de la Covid-19, la téléconsultation n’avait pas réussi à séduire les Français : seulement 320 000 actes en dix-huit mois. Au début du mois de mars dernier, il n’y avait que 10 000 téléconsultations par semaine. Un triste bilan pour les pouvoirs publics, qui misaient initialement sur 500 000 actes remboursés en 2019 et 1 million en 2020. 

    Comment choisir le bon logiciel de téléconsultation, personnalisé en fonction des besoins de chaque praticien ? La tâche n’est pas facile car beaucoup de critères sont à prendre en compte : la profession de santé, le lieu d’exercice, le réseau internet, etc. Pour les aider à trancher, la Société française de santé digitale (SFSD) a développé un outil d’aide au choix du bon logiciel pour exercer la téléconsultation. Il est gratuit et accessible en ligne, via le site internet de l’Université de la Médecine digitale, soutenue par la SFSD. En quelques clics, l’utilisateur renseigne plusieurs informations qui permettront à l’interface de déterminer le logiciel qui correspond le mieux à sa pratique. Pour cela, il faut répondre à une série de questions telles que : Où allez-vous exercer la téléconsultation ? Quel métier exercez-vous ? Souhaitez-vous réaliser un suivi de pathologies chroniques ? Etes-vous équipé de la wifi ou d’un réseau internet 3G ou 4G ? Les critères d’évaluation de la plateforme sont donc multiples : l’objectif de soin des futures téléconsultations (pathologies, assistance médicale de l’acte, etc.) de chaque professionnel ou auxiliaire de santé, les différents métiers et spécialités médicales qui ont le droit de pratiquer ces rendez-vous en ligne, les lieux d’exercice (poste nomade ou fixe), les différentes pathologies, la mise en sécurité du patient ainsi que les recommandations réglementaires en vigueur pour exercer en toute sécurité la téléconsultation. Fort de ces informations, des objectifs de soin et dans le respect des critères d’évaluation, le logiciel fera une expertise sur-mesure du logiciel que le professionnel de santé devra sélectionner auprès des fournisseurs. La personnalisation de ces logiciels vient de leurs fonctionnalités, par niveau d’exigence. C’est à l’utilisateur de les choisir, d’où l’utilité de cette plateforme. Actuellement, il existe trois niveaux pour ce type de logiciels. Le premier regroupe sept fonctionnalités de bases : la traçabilité de la facturation des actes réalisés, la sécurisation des données transmises, la compatibilité avec le Dossier médical partagé, la vidéo-transmission, l’authentification forte du professionnel médical, conformément à la politique générale de sécurité́ des systèmes d’information de santé (PGSSI-S) et les interopérabilités avec le logiciel métier pour le compte rendu, et entre les logiciels médecin et ceux assistant à la téléconsultation. Le logiciel de niveau 2 propose, en plus des fonctionnalités de base, des échanges des données par une messagerie sécurisée de santé, le partage des données sur plateforme dédiée et sécurisée, l’externalisation des données par un hébergeur agréé ou certifié et, enfin, le paiement en ligne. Quant au logiciel de niveau 3, il offre, en plus de toutes ces options, l’interopérabilité avec des logiciels métier pour le transfert direct de documents dans le dossier patient, des objets connectés pour le suivi de certaines pathologies et d’autres fonctionnalités comme un agenda incorporé pour la prise de rendez-vous.

    D.C. 

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