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  • L’Intelligence artificielle appliquée au suivi patient…

  • Urgences au bord de la crise de nerf.... Les articles foisonnent dans les médias sur le sujet depuis des années, et le nombre d’admissions ne cesse d’augmenter. Un phénomène qui pourra bientôt être réduit grâce à l’association intelligence artificielle/algorithme, autrement dit les chatbots. Dopés à l’intelligence artificielle, ces robots conversationnels permettent non seulement de désengorger les urgences mais aussi de traiter des pathologies légères, ne nécessitant pas de passage à l’hôpital.

    Car aujourd’hui, des chatbots sont capables de prodiguer des conseils pour prévenir des maladies, mais aussi pour les soigner. Pour exemple, le Smart Alfred (accessible sur Facebook Messenger) permet d’effectuer un check up quotidien via une batterie de questions auxquelles l’utilisateur doit répondre avant de recevoir des conseils spécialisés. C’est dans le domaine de l’intelligence artificielle que les progrès sont les plus remarquables. Celle-ci permet de prédire et diagnostiquer les maladies comme le diabète de type 2, l’insuffisance cardiaque et même le cancer de la peau. Ainsi le célèbre Watson, l’intelligence artificielle d’IBM, permet de détecter des cancers du sang très rares avec une fiabilité de 90%. Face à cela, les médecins s’organisent pour éviter que leurs professions ne deviennent l’apanage de plateformes informatiques. Ils développent des solutions de télémédecine permettant de réaliser des consultations à distance avec les patients.

    Les chatbots comme futurs assistants des médecins ? L’idée de conjuguer intelligence artificielle et télémédecine se révèle alors séduisante. Ce qui revient à dire que la solution de télémédecine ne sera pas assurée par un médecin mais par un chatbot. Une démarche qui présente un double atout : d’une part, elle donne la possibilité de poser un pré-diagnostic via la collecte de nombreuses informations concernant le patient. D’autre part, elle permet au médecin de prendre en main les cas les plus urgents, les robots conversationnels se chargeant de faire le tri entre les cas graves et urgents et ceux qui ne le sont pas. Les chatbots se posent ainsi comme de véritables assistants pour les médecins, fournissant une aide au diagnostic et à la médication. Ce qui signifie, in fine, que dans un proche avenir, les patients n’auraient plus à consulter un médecin pour des soins jugés basiques. 

    Un outil pertinent pour orienter (ou non) le patient vers un médecin. A ce jour, de nombreuses expérimentations ont été menées en ce sens. Aux Royaume-Uni, le National Health Service s’est allié à la startup Babylon Health pour créer une alternative au 111 (destiné aux appels qui ne relèvent pas de l'urgence grave) afin de désengorger le 999, réservé aux véritables urgences. Reste que le 111, qui pose des questions prédéfinies grâce à l’intelligence artificielle, n’est pas toujours assuré par des professionnels de santé. De même, en Chine, Baidu a conçu un chatbot permettant de diagnostiquer les pathologies des patients en fonction de leurs symptômes et de leur historique familial. Nourri par intelligence artificielle, ce robot, intégré à Baidu Doctor, équivalent de notre Doctolib, fournit au médecin des informations nécessaires au traitement du patient. Le robot anglo-allemand Ada a été conçu pour diagnostiquer des milliers de symptômes et d’affections, et se pose comme un outil pertinent pour orienter ou non le patient vers un médecin. Une solution qui permet de consulter un médecin uniquement lorsque les circonstances l’exigent, mais aussi d’être proactif dans la gestion de sa santé. Cela évite les dépenses de santé inutiles et allège la charge de travail des soignants. Autant d’atouts qui ne devraient pas laisser insensibles les services d’urgences…

    F.G. 

    Tichron Chatbot, 

    pour les enfants atteints de maladies chroniques

    Les jeunes patients ont désormais un confident... numérique : il s’agit de Tichron chatbot. Ainsi les enfants et adolescents atteints de maladies chroniques peuvent se livrer et discuter par écrit avec ce robot, qui leur délivre en retour des conseils pour mieux vivre leur pathologie. Ces échanges et « discussions » sont enregistrés et consultables par les médecins référents. Un plus pour améliorer le suivi et la prise en charge de ces jeunes patients. 

     

    Médecins : gagner du temps grâce à BOTdesign

    Déléguer une partie de la consultation pré-opératoire est possible avec BOTdesign. Cette plateforme web et application mobile répond aux questions types des patients comme « Dois-je me raser avant une opération ? » et collecte les informations nécessaires aux médecins telles que les antécédents médicaux. Un gain de temps appréciable.

    Maîtriser sommeil et addictions avec Kanopée 

    Après téléchargement, les patients renseignent leurs habitudes de sommeil et de consommation d’alcool ou de tabac sur l’application mobile Kanopée. Fort de ces informations, leur « compagnon virtuel » —toujours disponible par message— propose alors des solutions et des conseils personnalisés, ainsi qu’un suivi pour améliorer leur sommeil et réduire leurs addictions.

     

     

     

     

     

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