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  • E-formation, communautés en ligne, plateformes collaboratives, etc. Ce que les nouvelles technologies ont apporté à la FMC/DPC.

  • > L’e-learning, ou formation en ligne, désigne l’ensemble des solutions permettant l’apprentissage par des moyens électroniques. Dans la formation médicale, il a trait surtout à des modules d’autoformation mis à la disposition de l’apprenant. De nombreux acteurs privés de ce secteur proposent de plus en plus de modules e-learning pour les professionnels de la santé et du médico-social. Le praticien peut se former sans la contrainte d’un rendez-vous fixé à l’avance.

    > Les « webinars » (contraction de web  et seminar, en anglais) permettent d’échanger avec un formateur, mais aussi avec des confrères et d’enrichir ainsi sa formation. Il est possible d’entendre ou de voir l’animateur, d’échanger avec lui par chat ou même de travailler sur un document commun (travail collaboratif).

    > Les communautés en ligne et les plateformes collaboratives. Elles visent à  permettre d’échanger sur les bonnes pratiques, voire répondre à certains doutes sur un diagnostic. Plusieurs Groupements de coopération sanitaire (GCS) proposent ainsi des espaces de collaboration.

    > Les « serious games » ou « jeux sérieux ». Il s’agit d’un jeu vidéo dont la finalité vise une intention « sérieuse », qui peut être pédagogique. Un serious game est un jeu qui permet d’apprendre en s’amusant. Importés des Etat-Unis, ils consistent à former les professionnels de santé à travers des jeux vidéo les mettant en situation d’exercice virtuel.

    > Les facultés virtuelles et examen sur tablettes tactiles. Le campus virtuel permet de partager des ressources (cours, bibliographies, liens, etc.). L’université Paris Descartes à récemment lancé un hôpital virtuel pour former ses étudiants. Ce laboratoire place ces derniers dans des conditions réelles d’exercice grâce à des outils de simulation high-tech et des mannequins.

    Notons enfin qu’à la faculté de médecine de Nice certains étudiants de 4e année ont en effet passé leurs examens sur tablette tactile.

    Daniel Paré

     

    Le «serious game », un atout en e-santé

    Originellement, le serious game est un  jeu de simulation des exercices d’entraînement de l’armée américaine qui a vu le jour en 2002 sous l’appellation « America’s Army ». Appliqué à l’univers de la santé, il est devenu un outil de simulation 3D dédié aux professionnels de santé visant à faciliter l’apprentissage des gestes médicaux complexes et des savoirs techniques. Sa version française est distribuée en France par l’agence Interaction Healthcare. Le but de cet outil : répondre aux besoins de formation du corps médical en se basant sur l’expérimentation en temps réel. Ainsi le serious game « MD Advisor », destiné  aux étudiants en médecine, simule les conditions réelles d’une consultation médicale en permettant de mettre en application toutes les étapes du diagnostic : recueil d’informations, prise de notes simultanée, examen physique avec instruments, etc. Une véritable révolution !

     

    Le réseau social « MeltingDoc »

    En 2012, deux chirurgiens de l’Institut Gustave Roussy (Villejuif), les Drs Benjamin Sarfati et Guillaume Karsenti, mettaient sur pied « MeltingDoc », un réseau professionnel exclusivement réservé aux médecins. Il s’agissait de mettre à la disposition des praticiens une plateforme répondant à la fois à leurs demandes et aux exigences de la profession (indépendance, absence de conflits d’intérêts, respect du code de déontologie médicale).

    Selon le Dr Benjamin Sarfati, l’utilisation des réseaux sociaux par les médecins répond à certaines préoccupations et se décline selon trois axes principaux  :

    • la demande d’avis concernant des patients. Lors de sa consultation, le médecin peut être amené à demander l’avis de confrères. Son cercle de contacts peut s’avérer alors insuffisant. Or poser sa question sur les réseaux sociaux classiques impose, en la matière, la vérification de l’identité réelle de son interlocuteur afin de s’assurer qu’il est bien médecin ;

    • la mise en avant ses compétences particulières. Les annuaires de médecins disponibles (pages jaunes, annuaire du Conseil de l’ordre) sont insuffisants car ils ne répertorient que la spécialité du médecin alors qu’il est essentiel de connaître son expertise spécifique ;

    • un espace confidentiel. Pour pouvoir parler librement le médecin doit évoluer dans un espace sécurisé. D’où la nécessité d’un espace d’échange exclusivement réservé aux médecins.

    « MeltingDoc » est « totalement gratuit et indépendant. L’objectif ultime étant l’amélioration de la prise en charge des patients. »

    D.P.

     

     

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