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  • Pour faciliter la traçabilité des médicaments… et lutter contre les faux

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    Un nouvel outil a été imaginé pour lutter contre les faux médicaments. L’entreprise américaine SAP a mis au point une plateforme cloud des produits pharmaceutiques qui s’appuie sur la technologie blockchain. Baptisée Information Collaboration Hub for Life Sciences (en anglais), cette interface regroupe des grossistes et des fabricants de produits pharmaceutiques, sélectionnés par la société SAP pour former un réseau. Ceux-ci pourront ainsi échanger des informations sécurisées sur la sérialisation et la traçabilité des médicaments. Dès leur sortie d’usine, plusieurs informations d’identification de ces produits pharmaceutiques —code, numéro de lot, date d’expiration, numéro de série, intégrés au code barres— seront stockées et répertoriées sur la plateforme, de manière décentralisée et sécurisée grâce à la technique blockchain.
    Ainsi, lorsqu’un patient achète un médicament, il pourra vérifier si le produit est référencé et donc conforme à la réglementation. Grâce à cet outil, les grossistes et les fabricants de produits pharmaceutiques peuvent aussi mieux gérer les trajets des invendus, quand les centres hospitaliers et les pharmacies les leur renvoient. Chaque année, aux Etats-Unis, les grossistes gèrent près de 60 millions de retours de médicaments des revendeurs. Lors de ce trajet, des médicaments peuvent disparaître, être volés ou perdus, et falsifiés pour être revendus illégalement.
     
    Grâce à la plateforme développée par SAP, le risque de revente illégale sera diminué car les produits pharmaceutiques manquants seront immédiatement identifiés. Pour les grossistes et les fabricants, c’est un moyen supplémentaire pour se conformer à la réglementation américaine Drug Supply Chain Security Act (DSCSA). Elle les oblige, à compter de novembre 2019, à vérifier les médicaments sur ordonnance qui sont retournés et destinés à la revente. Le but de cette loi est de limiter le risque de revente illégale de médicaments de contrefaçon. En Europe, un dispositif de sérialisation est aussi entré en vigueur le 9 février dernier pour lutter contre les faux médicaments. A présent, un code-barres, intitulé «datamatrix», est inscrit sur chaque boîte de médicaments. Celui-ci permet de vérifier en temps réel, via une base de données européenne, que le produit n’a connu aucune manipulation depuis sa sortie d’usine.
    Diane Cacciarella ■
     
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