Lancé par le CNGOF, en partenariat avec le spécialiste de la e-santé 360 medics, cet outil d’aide à la décision dans le dépistage primaire du cancer du col de l’utérus est proposé gratuitement aux professionnels de santé. Il est édité par le Docteur Monsonego, Président de la commission col-HPV du Collège National des Gynécologues Obstétriciens Français (CNGOF).

Chaque année en France, on recense plus de 3 000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus et environ 1 100 décès. Ce nombre stagne depuis plus de quinze ans, et le taux de survie se dégrade.

Tous les cancers du col sont dus à la persistance d’une infection au papillomavirus (HPV) à risque, mais l’évolution vers un cancer est en général assez lente pour permettre de le détecter précocement et de le prévenir. Mais ce dépistage reste insuffisamment pratiqué : il n’est aujourd’hui réalisé que sur 60% des femmes.

La France a pris un ensemble de mesures fortes pour lutter contre ce cancer : depuis 2018, le dépistage est inscrit dans un programme organisé national. Et depuis juillet 2019, la Haute Autorité de Santé a publié des recommandations préconisant de nouvelles stratégies de dépistage primaire : il doit désormais se baser sur le seul test HPV, et non sur le frottis, pour les femmes de plus de 30 ans.

Mais ces changements, parfois complexes, ne restent que partiellement mis en œuvre. C’est pourquoi un accompagnement pédagogique des professionnels et des femmes s’avère aujourd’hui indispensable.

C’est l’objectif que s’est fixé l’application « Gestion des résultats HPV ».

Outil quotidien à la portée du professionnel, l’application se décline en quatre niveaux :

• Les recommandations françaises (HAS, InCa). Pour les situations où ces recommandations n’existent pas, l’application propose des avis d’experts ou des orientations internationales.

• Le dépistage fondé sur l’âge et le dépistage de routine versus situations particulières.

• L’évaluation du risque basé sur le profil des patientes ou sur des scores bien établis.

• Enfin, dans chaque situation, il est rappelé au professionnel ce qu’il faut faire et ne pas faire.

L’application est proposée gratuitement sur la plateforme 360 medics. Déjà utilisée par 115 000 médecins dont 3 200 gynécologues en France, 360 medics met au service des soignants l’intelligence artificielle et répond, grâce à son moteur de recherche, à toutes les questions médicales. Elle s’appuie sur des sources d’informations fiables publiques et des contenus exclusifs, émanant d’institutions et partenaires scientifiques, et donne également accès à des outils de calculs ou d’aide à la décision, déclinés par spécialités.