Un groupe de pairs, pour prendre du recul par rapport à la pratique

Si l’AFMC du Confolentais a vu le jour il y a une trentaine d’années, elle subit depuis cinq ans nombre de transformations. A l’origine créée pour assurer une actualisation des connaissances, elle est aujourd’hui devenue un groupe de pairs, réunissant sept médecins généralistes exerçant autour de Confolens. « Les départs à la retraite et les incertitudes quant à l’avenir de la formation médicale continue ont généré, chez les adhérents, un certain désintérêt pour la formule qui était proposée jusqu’ici, explique le Dr Guy Galopin, président de l’association depuis plus de vingt ans. Nous avons donc décidé de réorienter notre FMC vers un groupe de pairs, formule qui convenait davantage à ceux qui souhaitaient continuer à se former. » Affilié à la Société française de médecine générale (SFMG), le groupe de pairs se réunit donc un mercredi par mois pour évoquer des cas cliniques. Chaque médecin choisit un cas de manière aléatoire parmi ses consultations et le présente devant ses confrères. « Nous présentons ce cas selon la grille donnée par la SFMG et comparons la prise en charge avec les différentes recommanda­tions. » Vient ensuite une discussion sur les cas pouvant poser problème ou sur lesquels il y a désaccord quant à la prise en charge du patient. « Le but est de prendre du recul par rapport à notre pratique, de prendre l’habitude d’analyser la prise en charge de nos patients et, par ailleurs, d’essayer d’être en phase avec les recommandations officielles », poursuit le Dr Galopin. Tendinite de l’épaule, rhinopharyngite du nourrisson, le groupe évoque ainsi des cas courants pour coller au mieux à la pratique médicale. Prise en compte par la SFMG, cette formation est validée dans le cadre du développement professionnel continu. « C’est une démarche différente de la FMC mais qui nous donne une grande satisfaction, souligne le Dr Galopin. Il est vrai que cela demande une plus grande implication de la part des médecins, mais en terme d’amélioration de nos pratiques, elle est probablement plus efficace. » Et parmi les nouveaux projets en partenariat avec la SFMG, le groupe travaille actuellement sur l’analyse des ordonnances.

Ariane Langlois

TLM 84 - Juin 2011